La Chine livre une pièce maîtresse pour le projet de réacteur à fusion nucléaire ITER.
C’est l’un des projets scientifiques les plus ambitieux du siècle voire de l’histoire de l’humanité.
ITER, le plus grand tokamak du monde installé dans le sud de la France, vient de recevoir une technologie clé venue de Chine.
Ce composant colossal pourrait bien nous rapprocher un peu plus du Graal ultime de l’énergie.
Lire aussi :
- Les Etats-Unis livrent à la France un “monstre” indispensable au projet de fusion nucléaire ITER : un aimant supraconducteur de 18 mètres de haut
- L’Allemagne tente le plus gros “coup de poker” de son histoire énergétique avec 385 millions d’euros investis dans la fusion nucléaire par confinement inertiel au laser
Une boucle magnétique venue de Hefei pour le projet ITER
La livraison a été confirmée début avril : la Chine a expédié le dernier ensemble du système d’alimentation magnétique pour le réacteur ITER, actuellement en construction à Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône.
Chaque composant mesure jusqu’à 15 mètres de diamètre pour 3 mètres de haut. Le tout pèse environ 1 600 tonnes. Une performance logistique aussi bien que d’ingénie.
Ces éléments, appelés Correction Coil In-Cryostat Feeders (Alimentateurs de bobines de correction dans le cryostat dans la langue de Molière), permettent à l’ensemble des aimants supraconducteurs du réacteur d’être alimentés, refroidis et contrôlés avec une précision millimétrique. Ils agissent aussi comme soupape de sécurité pour libérer l’énergie en cas d’instabilité. C’est l’Institut de physique des plasmas de l’Académie des sciences de Chine (ASIPP), basé à Hefei, qui a développé cette technologie après plus de 20 ans de recherche collaborative.
Une technologie aussi fine que massive
Le système livré par la Chine n’est pas qu’un simple “frigo à aimants”. Il assure également la transmission des signaux de contrôle, la stabilité magnétique du plasma, et même la sécurisation énergétique. En résumé, c’est la colonne vertébrale de l’enceinte magnétique.
Chaque composant a été testé indépendamment en Chine avant expédition. Le niveau de précision requis est tel que la moindre erreur de température ou d’alimentation pourrait faire échouer l’expérience.
Selon Lu Kun, directeur adjoint de l’ASIPP, c’est « le système le plus complexe jamais fourni par la Chine à ITER ». Un exploit rendu possible grâce à des partenariats avec plus de 140 institutions dans plus de 50 pays.
Une collaboration planétaire pour une étoile artificielle
Le projet ITER (pour International Thermonuclear Experimental Reactor) est soutenu par 7 partenaires mondiaux : Union européenne, Chine, États-Unis, Russie, Japon, Inde et Corée du Sud. Une équipe XXL pour un objectif titanesque : reproduire sur Terre l’énergie du Soleil. Le coût total d’ITER est estimé à plus de 22 milliards d’euros mais c’est finalement peu de chose si l’objectif est un jour atteint.
Comme notre étoile, le réacteur produira de l’énergie par fusion nucléaire, en combinant des noyaux d’hydrogène pour générer de la chaleur et de la lumière. Et cela, sans émettre de CO₂ ni produire de déchets radioactifs à longue durée de vie.
De plus, contrairement à la fission nucléaire (celle de nos centrales actuelles), la fusion ne présente pas de risque d’emballement (donc d’explosion). Elle nécessite des conditions extrêmes pour s’initier, mais devient immédiatement inerte en cas de problème.
Prochaine étape : allumer le plasma
Le chantier de Cadarache avance et l’objectif de créer un premier plasma d’ici quelques années se concrétise avant de viser une production énergétique nette. C’est-à-dire générer plus d’énergie qu’il n’en faut pour initier la réaction.
Un jalon historique, qui reste à franchir. Si ITER y parvient, ce serait une première mondiale.
Il existe déjà des réacteurs expérimentaux, comme le tokamak WEST du CEA en France qui a récemment battu le record de durée pour un plasma avec 22 minutes. Mais ITER ambitionne une échelle industrielle, avec des puissances capables d’alimenter des villes entières.
Une course internationale à la fusion
La Chine ne mise pas que sur ITER. Son propre réacteur, EAST avait fait parler de lui avec un plasma tenu 1000 secondes (record à l’époque avant d’être battu par WEST). Le pays reste cependant un acteur clé du projet ITER, en transférant des technologies et en formant des ingénieurs d’autres nations.
Le projet ITER est à la croisée des chemins : fruit d’une diplomatie scientifique rare, il pourrait devenir le symbole d’une transition énergétique mondiale sans CO₂. Ou rester une vitrine technologique si le plasma n’est pas maîtrisé.
Mais pour la première fois depuis que l’idée de la fusion a été lancée dans les années 1950, les pièces du puzzle sont toutes là. Et le puzzle est… énorme.
Source : CGTN
Waouhh! Voilà une nouvelle info de média24 que l on entend pas sur et par les autres Médias !! En France les commentateurs médias en continus et autres Politiques toutes tendances et écolos n ont de cesse de critiquer le monde Chinois et Asiatique en général ! Ce ne seraient pour eux que des copieurs !!
Alors qu’ on les solicite et que l on va les soliciter encore plus au vu de leurs avancées technologiques industrielles et toutes autres branches Space, Chimie, Energies, Maritime….etc Exponentielles !!!
Faire l Autruche ne durera pas et ces réalités les US l’on tres bien compris par leurs focalisations sur le monde Asiatique !! et leur largage des pays de l Europe aux gestions d un autre àge trop lent et dépassé !! Merci média24.
Merci Thank you merci a vous et à Tous