La fonte de l’Antarctique a ENCORE une autre facette alarmante que vous ne connaissiez pas : elle ralentit la vitesse du courant le plus puissant du monde

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L’affaiblissement du courant océanique le plus puissant du monde en raison de la fonte des glaces de l’Antarctique.

Une étude récente met en lumière les effets dramatiques de la fonte des glaces autour de l’Antarctique sur le Courant Circumpolaire Antarctique (CCA), le courant océanique le plus fort du monde. Cette perturbation pourrait modifier profondément les systèmes climatiques intégrés à l’échelle planétaire, influençant le niveau des mers, la température des océans et les écosystèmes marins.

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Le réchauffement climatique a un impact immédiat sur le courant circumpolaire antarctique

Selon les recherches menées par l’Université de Melbourne et le NORCE Norway Research Centre, le CCA pourrait ralentir jusqu’à 20 % d’ici 2050 si les émissions de carbone ne sont pas maîtrisées. L’augmentation de l’eau douce due à la fonte des glaces modifie les schémas de salinité et de circulation dans l’océan, affectant l’équilibre qui permet aux courants de circuler autour du globe.

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Le rôle clé du Courant Circumpolaire Antarctique

Le CCA joue un rôle crucial dans la dynamique océanique mondiale, agissant comme un composant essentiel de la “ceinture de transport océanique”, qui est responsable de la circulation de l’eau entre les océans Atlantique, Pacifique et Indien. Il aide également à réguler le climat, y compris la distribution de la chaleur, du dioxyde de carbone et des nutriments dans différents bassins océaniques.

Le CCA est plus de quatre fois plus puissant que le Gulf Stream. Avec l’affaiblissement actuel du courant, certaines espèces, telles que le varech géant, les crevettes et les mollusques, pourraient envahir les eaux antarctiques, mettant en péril les écosystèmes fragiles et les chaînes alimentaires.

Conséquences climatiques plus larges

Les implications de cette recherche sont considérables. Même dans un scénario de faibles émissions où les glaces continuent de fondre, la gravité du changement reste imminente. Les scientifiques estiment que des travaux supplémentaires sont nécessaires, tels que la modélisation climatographique et les simulations d’animation, pour comprendre les effets complets du ralentissement du CCA causé par le changement climatique.

Le rapport du GIEC de 2023

Le GIEC, ou Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat, est un organisme international créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) pour évaluer scientifiquement les changements climatiques. Il regroupe 195 pays membres et se concentre sur trois domaines principaux : les mécanismes physiques du changement climatique, ses impacts et les mesures d’atténuation.

Le noyau terrestre ne serait pas si “solide” qu’attendu par les scientifiques et ses déformations et rotations pourraient influencer la durée des journées

Le sixième rapport de synthèse du GIEC, publié en mars 2023, souligne que les émissions de gaz à effet de serre ont réchauffé le climat à un rythme sans précédent, avec une augmentation de 1,1°C par rapport à l’ère préindustrielle. Malgré l’Accord de Paris de 2015 qui vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, le réchauffement pourrait atteindre 1,5°C dès les années 2030 si les émissions ne sont pas drastiquement réduites. Les risques climatiques s’aggravent, incluant vagues de chaleur et précipitations extrêmes. Même si cela peut paraître évident pour beaucoup, le rapport insiste sur le fait que pour limiter le réchauffement, une réduction rapide des émissions de CO2 et de méthane sera cruciale (pourquoi pas avec le nucléaire, que la France se surprend à re-aimer depuis quelques année).

Source :

Decline of Antarctic Circumpolar Current due to polar ocean freshening
Taimoor Sohail Bishakhdatta Gayen and Andreas Klocker
Publié par IOP Publishing Ltd
Res. Lett. 20 034046
DOI : 10.1088/1748-9326/adb31c

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Guillaume AIGRON
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