Thales décroche un contrat pour TACTIS, un centre d’entraînement militaire ultra-connecté de l’armée néerlandaise.
Le centre d’entraînement TACTIS, utilisé par l’armée royale néerlandaise pour former ses équipages de véhicules blindés, entre dans une nouvelle ère : Thales va moderniser entièrement cette infrastructure de pointe, déjà considérée comme l’une des plus avancées au monde, en y intégrant notamment de l’IA.
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TACTIS, le centre d’entrainement qui va faire rentrer l’intelligence artificielle dans le cockpit des blindés
Le projet s’appuie sur des technologies mêlant algorithmes de raisonnement, moteurs comportementaux, IA et environnement virtuel hyperréaliste. Objectif : préparer les forces terrestres aux opérations complexes, dans des contextes de haute intensité, face à des menaces de plus en plus imprévisibles.
Déjà jusqu’à 76 simulateurs et 200 équipiers en même temps
Le centre TACTIS est capable d’interconnecter jusqu’à 76 simulateurs simultanément. Cela permet à 200 équipiers de s’exercer en même temps, dans des scénarios réalistes allant de l’entretien mécanique à des manœuvres coordonnées à l’échelle d’une compagnie.
Les exercices sont enrichis par 2 500 entités simulées par ordinateur (Computer Generated Forces), créant un champ de bataille numérique complet, avec civils, unités alliées, adversaires et véhicules autonomes.
Parmi les nouveautés prévues par Thales : la simulation de plus de 20 types de véhicules, dont le CV90 MkIV, véhicule blindé de dernière génération fourni par BAE Hägglunds. Le futur char de combat LEO2A8 est également prévu dans l’environnement de formation, afin d’anticiper son intégration opérationnelle.
Unreal Engine 5 pour reproduire la guerre… sans la déclencher
Pour donner vie à cet écosystème, Thales mise sur Unreal Engine 5, un moteur graphique 3D en temps réel initialement conçu pour l’industrie du jeu vidéo. Ici, pas de dragons ni de sorts, mais des bâtiments effondrés, des rues encombrées, des tirs croisés en zone urbaine, le tout avec une précision visuelle impressionnante.
Chaque texture, chaque ombre, chaque reflet est conçu pour renforcer l’immersion, car apprendre à manœuvrer un blindé, c’est aussi s’habituer à un environnement instable, bruyant et mouvant.
Des scénarios sur mesure, adaptables en continu
Le centre permet d’adapter en quelques clics des centaines de situations tactiques, du combat urbain au franchissement de zones contaminées, en passant par des embuscades ou des déploiements en terrain boisé.
Et surtout, les instructeurs disposent d’outils d’analyse pour observer les comportements en temps réel, décortiquer les erreurs, ajuster les briefings.
Grâce à l’IA, le système peut même adapter la difficulté en fonction du niveau de l’équipage, en modifiant la réactivité ou l’agressivité des entités virtuelles. On parle ici d’une pédagogie algorithmique qui réagit à l’humain.
Une technologie adaptative conçue pour durer
Le contrat signé prévoit une modernisation de mi-vie, mais Thales a anticipé l’avenir : le système pourra intégrer des équipements futurs sans tout remettre à plat. Un nouveau système d’armement, une doctrine tactique mise à jour, un changement de format dans les équipages ? Le simulateur évoluera en conséquence.
Cette souplesse garantit la cohérence du centre avec les doctrines de l’OTAN et les standards européens, tout en assurant à l’armée néerlandaise une longueur d’avance dans la préparation opérationnelle.
L’entraînement militaire devient un laboratoire numérique pour les Pays-Bas
En investissant dans TACTIS, les Pays-Bas misent sur la simulation comme pivot de leur supériorité tactique. Cette philosophie n’est pas nouvelle dans le pays : dès les années 2000, l’armée néerlandaise expérimentait des simulateurs interconnectés pour les fantassins.
Aujourd’hui, avec Thales, elle franchit une nouvelle étape : celle d’un entraînement immersif à grande échelle, compatible avec l’ère de l’IA, du combat collaboratif et des menaces hybrides.
Quelles sont les entreprises françaises du secteur de la défense impliquées dans l’armées des Pays-Bas ?
Plusieurs entreprises françaises de défense sont activement impliquées aux Pays-Bas, avec Naval Group en tête, qui a remporté un contrat majeur pour la fourniture de quatre sous-marins Barracuda à la Marine néerlandaise, d’une valeur de 5,6 milliards d’euros, accompagnée d’un partenariat industriel local sur vingt ans. KNDS, issu de la fusion entre la française Nexter et l’allemande Krauss-Maffei Wegmann, est également présent dans le secteur terrestre, collaborant avec des acteurs néerlandais. Thales (outre le présent contrat pour TACTIS) contribue aux systèmes de radars et de communication, tandis qu’Eiffage, par sa branche Clemessy Netherlands, intervient dans les infrastructures et la maintenance. Ces coopérations illustrent une intégration croissante des entreprises françaises dans l’écosystème de défense néerlandais, soutenue par une montée en puissance des investissements publics et privés dans la région.
Source : Communiqué de presse de Thales
Les pays-bas, ah oui….
Le pays qui joue un jeu particulier en Europe avec les règles fiscales…..
Un pays qui met des difficultés dans les échanges technologiques entre entités du même groupe.
Allons y, pour le meilleur des mondes.
Très curieux titre que le vôtre.
Je me serais plutôt attendu à “Thales peut remercier les Pays-Bas de l’avoir choisi dans le cadre de l’appel d’offres concernant leur centre d’entrainement ultra-moderne qui sera un exemple pour les armées du monde entier”